Où en est-on de la liberté de conscience en Tunisie ?
Depuis la révolution de 2011, la Tunisie s’est engagée dans une refonte profonde de ses fondements juridiques, consacrant pour la première fois dans le monde arabe — avec Bahreïn — la liberté de conscience comme droit constitutionnel. L’article d’Abdelkader Boulasbaa retrace cette évolution historique, de l’omission dans la Constitution de 1959 à l’inscription explicite dans celles de 2014 et 2022. Pourtant, derrière cette avancée juridique, se cachent des tensions politiques, sociales et institutionnelles qui entravent encore l’exercice réel de ce droit. Entre pressions communautaires, encadrement religieux et absence de jurisprudence protectrice, la liberté de conscience en Tunisie reste un idéal en construction.