La pierre brute : quand franc-maçonnerie et soufisme se mettent en résonance
Et si un simple symbole pouvait relier deux univers spirituels différents ?
Entre souvenirs familiaux et initiation maçonnique, cette planche explore la puissance de la pierre brute, miroir d’un même cheminement : se transformer, se purifier et tendre vers une humanité plus juste et plus lumineuse.
Lors de notre premier entretien entre apprentis avec notre TCS second surveillant, j’ai fait une relation presque immédiate entre le monde de la franc-maçonnerie et celui des Zaouïas. La Zaouïa (zawiya) est une institution religieuse islamique, souvent associée au soufisme. Elles servent de centres pour les confréries soufies (turuq), lieux de retraite et de transmission du savoir. Le Soufisme est une dimension mystique de l'islam, une voie spirituelle qui vise à purifier le cœur, à se rapprocher de Dieu et à atteindre l'union avec le divin.
Depuis la révolution de 2011, la Tunisie s’est engagée dans une refonte profonde de ses fondements juridiques, consacrant pour la première fois dans le monde arabe — avec Bahreïn — la liberté de conscience comme droit constitutionnel. L’article d’Abdelkader Boulasbaa retrace cette évolution historique, de l’omission dans la Constitution de 1959 à l’inscription explicite dans celles de 2014 et 2022. Pourtant, derrière cette avancée juridique, se cachent des tensions politiques, sociales et institutionnelles qui entravent encore l’exercice réel de ce droit. Entre pressions communautaires, encadrement religieux et absence de jurisprudence protectrice, la liberté de conscience en Tunisie reste un idéal en construction.