La renaissance – Renaître au Beau
Il fallait vite délaisser les vestiges d’une époque révolue, encore tout à la colère d’institutions corrompues et obsolètes, d’orgueilleux et de couards, déjà en fuite.
Il n’y avait plus rien à espérer, si ce n’est de sauver ce qui pouvait encore l’être, et préserver quelques fondamentaux issus du passé.
Bientôt il ne resterait plus sous la cendre que la gloire éphémère de fugitifs : « cachés pour toujours dans la nuit, et ayant changé cent fois de nom ».
Les plus anciens savaient, avaient une conscience aigüe de ce qu’ils allaient connaître, cela était déjà arrivé, dans d’autres vie, il faudrait tout recommencer, tout reconstruire, et ils ne survivraient sans doute pas à cette dernière souffrance.
Il faudrait confier plus tard, à des plus jeunes, ceux qui en seraient les plus dignes, le Feu sacré, la force de vie, la transmission de la Tradition.
Mais comment la parole qui s’était irrémédiablement perdue, pourrait-elle encore arriver à l'âme de ceux qui la cherchent ?
